Né en Belgique en 1927, Pierre Alechinsky commence à peindre à partir de 1947 lorsqu’il découvre, entre autres, les œuvres d’Henri Michaux et de Dubuffet. Peintre, graveur et dessinateur, il vit et travaille en France depuis 1951. Après des études à l’École nationale supérieure d’Architecture et des Arts décoratifs (La Cambre, Bruxelles), il rencontre le poète Christian Dotremont et rejoint le groupe CoBra, acronyme des villes Copenhague, Bruxelles, Amsterdam et s’implique dans la revue éponyme créée par le groupe. Après la dissolution du mouvement il quitte Bruxelles, s’installe à Paris et passe progressivement de la gravure à l’acrylique. En 1965, André Breton choisira son œuvre Central Park pour pour L’écart absolu, XIe Exposition internationale du Surréalisme à la Galerie de l’Œil, à Paris. A partir de ce moment, il utilisera exclusivement l’acrylique sur papier qu’il viendra par la suite maroufler sur toile. C’est également à partir de ce moment qu’il commence à « marginaliser » ses œuvres : le sujet principal en couleur et les bordures en noir et blanc viennent comme commenter l’œuvre. A partir des années 80, il va inverser sa méthode : le sujet central est traité en noir et blanc et les marges qui étaient jusqu’ici vouées aux dessins cloisonnés deviennent d’un seul tenant une bordure en couleur.

C’est aussi à partir de ce moment qu’il a des retrospectives majeures : le MoMA, New York (1981), la Galerie nationale du Jeu de Paume, Paris (1998), le Centre Pompidou (2004), … et qu’il realise, sur commande, des oeuvres monumentales : la rotonde reliant l’Hôtel de Lassay à l’Assemblée nationale (1993), le Salon d’accueil du Ministère de la Culture (1985)…